FOURME DE MONTBRISON

La Fourme de Montbrison, du nom du marché où elle était vendue au moyen âge, a longtemps vécu dans l’ombre de la Fourme d’Ambert. Elle n’a pris son indépendance que depuis 2002. Il faut dire que les deux cousines sont non seulement très proches physiquement, mais partagent aussi des origines remontant à l’antiquité, ainsi qu’une zone de production commune, le Haut Forez. De quoi entretenir la confusion et empêcher la fourme de Montbrison d’apparaître comme un fromage à part entière, alors qu’elle possède des caractéristiques et des qualités bien à elle. A commencer par une croute brun-orangée, du fait de son affinage dans des chenaux en pin, et une méthode de salage dans la masse, alors que l’Ambertoise est salée en surface. Le goût est également fort différent. La fourme de Montbrison présente une chair plus sèche et moins persillée que sa cousine, avec une texture sablonneuse qui fond sur la langue, en libérant des arômes de noix et de champignons forestiers. Discrète sur les étales, la belle au teint pâle ravira les connaisseurs par sa douceur et plus encore par sa qualité de fonte : elle fait des miracles pour gratiner, comme fromage à raclette ou en fondue.